Marc Rossier

Marc Rossier, pasteur
Je ne devrais pas vous poser la question, mais je le fais quand même :
Aimez-vous votre métier ?
Certains aspects de mon métier sont franchement épanouissants, d’autres plus durs. L’important, c’est de trouver un sens à ce que je fais et à ce que je vis dans les périodes difficiles. Dans les périodes faciles, ça vient tout seul.
Est-ce que je peux vraiment parler de vocation ? Une voix n’a jamais résonné des cieux qui disait : « tu feras pasteur », mais j’ai l’impression d’avoir été conduit progressivement à faire ce métier-là, parfois même contre mes désirs et en m’obligeant à dépasser mes craintes. Finalement, je ne me voyais rien faire d’autre.
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Mais à quel moment, cet appel est-il venu ?
Devenir pasteur, parce que mon père l’était, me semblait la plus mauvaise des raisons. J’ai donc préféré entrer à l’Ecole polytechnique en mécanique. Après deux ans, en plein cours, je me suis fait arrêter net par un élan intérieur : Mais qu’est-ce que je fais là ?
Je devais choisir entre pasteur et pompier : Un besoin d’action et de réflexion pour des questions de vie ou de mort. J’ai choisi de le faire au service de Celui qui me donne la Vie, même en ne sachant pas vraiment qui c’était. Je lui ai fait confiance : s’il y en a un qui devait savoir comment utiliser ma vie au mieux, c’était d’abord Lui. Ce qui est passionnant, c’est de chercher le sens de la vie et de le chercher avec les autres.
Et vous avez trouvé ?
Trouvé, non : la vérité est comme un horizon qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on avance. Et ce que j’aime tout particulièrement dans la foi chrétienne, c’est cette notion d’espérance.
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Mon métier est exigeant, c’est vrai : il demande à chaque instant de l’amour, pour moi-même d’abord, pour les autres ensuite. Ce qui n’est pas toujours évident.
Petite anecdote d’entreprise : Le grand Patron a reporté le souper de boîte à la fin des temps. Je me suis dit qu’Il avait trouvé le truc pour faire vivre ses employés d’espoir et de confiance !
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