Liliane Nicolier

Liliane

Liliane Nicolier, professeur de ski

Le ski, que j’ai commencé à l’âge de trois ans a toujours été ma passion. Après, j’ai participé à de petits concours OJ et juniors, puis de plus importants jusqu’à ceux de l’Equipe suisse de ski. Il était donc naturel que je passe ma patente. Habitant dans une région équipée de belles pistes de ski, au début, j’ai donné des leçons pour aider et rendre service à l’Ecole de ski, de temps en temps. Après, par la force des choses et de mon destin, c’est devenu mon métier à plein temps. Bien sûr, parfois c’est rude lorsqu’il neige et qu’il fait froid, mais j’aime être dehors,dans mes montagnes et regarder les paysages qui changent au gré de la météo. J’aime aussi beaucoup être en contact avec les gens, adultes ou enfants. Je me suis découvert beaucoup de patience. Lorsque je suis devenue maman, j’ai eu plus de facilité avec les petits, qui sont devenus grands et qui, à leur tour, m’ont confié leurs enfants. Je rencontre des élèves de toutes nationalités et de tous milieux, dont je ne connais pas toujours la langue. Avec les enfants, je parle en français et par gestes, ils apprennent par mimétisme. Avec les plus grands qui apprennent les langues, je peux m’adresser à eux en allemand, en anglais ou en italien. Avec ceux qui ne parlent aucune de ces langues, je demande aux parents qu’ils m’apprennent quelques mots usuels, comme «plier les genoux !»

Comment dis-tu cela en japonais ? Car Liliane a même enseigné le ski à Vin, le fils de mon ami Masahiro, lorsqu’il avait cinq ans… Hiza, magete ! (膝を曲げる)

Les adultes, eux, ont plus de peine à imiter, les explications sont plus techniques.

Pendant les leçons de ski, on peut aussi avoir des échanges, un bon sentiment réciproque, une amitié, même si l’on ne se comprend pas au niveau de la langue.

Parfois, les débuts sont difficiles avec des enfants qui n’ont pas envie ou qui sont capricieux. Il faut non seulement leurs apprendre à Skier en composant avec des exercices ludiques, beaucoup de psychologie et leurs apprendre quelques règles de savoir-vivre, mais il y a tant d’enfants adorables.

D’autre part l’enseignement à des personnes handicapées, soit infirmes moteur-cérébraux, soit physiquement est difficile mais tellement gratifiant. Je me souviens de cette petite fille de treize ans, qui avait de naissance une luxation de la hanche, incapable de tourner d’un côté. J’ai essayé d’analyser son problème, d’aller au fond des choses, je n’aime pas rester sur un échec. Alors, lorsqu’elle s’est mise à pouvoir tourner des deux côtés, j’en ai eu les larmes aux yeux. Et la satisfaction de la réussite lue dans ses yeux vous fait aimer encore plus votre métier !

Vraiment, on est plus épanoui, lorsqu’on fait un métier qu’on aime !

liliane.nicolier@vtx.ch