Misty, es-tu une chose ?

Misty, mon chat, es-tu une chose ?
On peut l’affirmer d’une table, d’une chaise,
Mais d’un être vivant, c’est con, … si j’ose.
Comme dirait La Fontaine (une chose),
Nous l’allons démontrer tout à l’heure.

Lorsque tu as faim, tu miaules, tu demandes,
La chaise, elle, parfois, grince, mais pas pour de la viande.
Lorsque, couchée sur nos genoux, caressée,
Ton ronronnement déborde de bave du bonheur,
La chaise, en dessous, n’a pas les mêmes humeurs.

Ton regard change selon les heures,
Se modifie de gré à gré.
La chaise tout au plus s’affaisse.
C’est lourd ces fesses !

Pour tes proies, une stratégie, tu élabores.
Vous me direz, c’est l’instinct, d’accord.
Et pour la chaise, où est l’instinct ?

C’est vrai pour les chats, c’est vrai pour les humains,
Il y a des génies, il y a des crétins.
Mais pour les chaises, leur caractère vient de moins loin,
Elles ne sont que belles ou bien inconfortables,
Mais c’est l’humain qui les crée, idem pour les tables.

Mon chat, plus que le chien, est différent du tien.
Son caractère lui est propre et il se modifie.
Le chat peut aussi mourir de tristesse,
La chaise, seulement de vieillesse.

Je pourrais poursuivre jusqu’à l’infini,
Mais tu as compris, je m’interromps ici.
Minet, je te vois tout chose !