Jean-Claude Roch

Jean-Claude

Jean-Claude Roch, surveillant permanent de la faune

J’ai bien aimé voir tomber la neige, mais je suis content de la voir fondre, de constater le réveil de la nature, d’entendre le chant matinal des oiseaux, ça revit, c’est magnifique !

Vous avez été garde-forestier durant vingt ans, et maintenant vous êtes devenu garde-chasse?

Cela ne s’appelle plus ainsi, mais surveillant permanent de la faune. Même si une petite partie de mon activité consiste à poursuivre le braconnier, la très grande partie de mon activité est la gestion des biotopes et de la faune. Bien sûr, parfois, je dois exercer mon pouvoir judiciaire, et débarquer avec l’autorisation du juge à 6 heures du matin pour une perquisition, mais je déteste intervenir dans la vie privée des gens, j’aime mieux les autres côté de mon métier.

Braconniers de toutes sortes, n’obligez pas Monsieur Roch à quitter son terrain de prédilection pour des tâches moins gratifiantes !

Depuis 1996, j’ai exercé cette nouvelle profession à temps partiel et depuis 2000, à cent pour cent pour ne pas dire plus, car le nombre d’heures que je consacre à cette tâche dépasse le cadre de la convention collective, son intérêt étant de tous les instants. Le loup ne prend pas rendez-vous pour égorger les moutons. J’accours pour remonter le moral du paysan et estimer l’étendue de la perte, analyser l’ADN du prédateur. La surveillance des animaux sauvages ne se fait pas forcément à heures fixes durant les heures d’ouvertures de bureaux, mais c’est tellement passionnant, que le nombre d’heures est très accessoire.

Comment fait-on pour devenir surveillant permanent de la faune ?

Il n’y a pas d’école ou d’apprentissage de garde-faune, on peut provenir des rangs de la police ou de la gendarmerie, des forestiers ou d’une autre formation si possible en relation avec la nature et avoir obtenu son CFC, mais en tous les cas être au bénéfice d’un permis de chasse, car malheureusement on doit parfois abattre des bêtes. Il faut être nommé, et suivre plusieurs semaines de cours de formation et chaque année des stages de formation continue.

C’est un rêve que j’avais depuis longtemps déjà, de m’occuper de la faune. En 1980, j’avais passé mon permis de chasse, on m’avait pris tout de suite comme surveillant auxiliaire bénévole de la faune.

Maintenant, je réalise mon rêve journellement !

079 2305349

jean-claude.roch@vd.ch