Manfred de Schumann

En t’écoutant, Manfred, une fois de plus,
Schumann, c’est ta musique que je suce.
Je ne sais même pas de quoi il s’agit,

mais ce climat m’emporte bien au-delà d’ici.
Quelques imbéciles cultivés,
ont prétentieusement affirmés,
que tu étais piètre arrangeur,
Toi le génie, un Maître compositeur !
Est-ce la prémisse de la folie,
ou la sensibilité qui, à toi, me lie ?
J’ai, parfois, un profond sentiment :
Partir, comme toi, un grand éloignement,
loin du trottoir, loin des règlements,
partir loin, partir pour tout le temps,
pour amerrir, sans heurts, doucement,
sur le nuage d’un permanent enchantement.

Je vais pourtant m’abstenir
de ne point beaucoup le dire,
car de trop l’affirmer,
je vais me retrouver, enfermé !