Caresses

Le long de ma colonne, il enfouit ses longs doigts.
J’apprécie grandement, mais en ai-je donné le droit ?
Mon poil est si doux, mon poil est si long,
Et mon dieu, qu’il est beau, mon doux ronron.
Je suis sur le lit, de mon long, étendue,
Recevant les témoins d’une amitié due.
Lequel de lui, de moi, est-il le plus en émoi ?

Ses caresses, en tous sens, me comblent, ma fois.
Je préfère la tendresse, vous devinez pourquoi,
Les coups, j’ai eu mon compte, il était autrefois.
Maintenant, je vis bien dans ma douce retraite.
Ma santé est bonne, je suis bien dans ma tête,
La nourriture convient, mais oui, c’est plutôt bien.
Je suis très difficile, du frais, ou alors rien.
Si mon poil est si doux, c’est que cela me convient.
Tout le monde s’y trouve, leur confort et le mien.
J’aime bien ses caresses, sauf tout près des yeux,
Ils sont si délicats et j’ai besoin des deux.
Lorsqu’il tire mes babines, son sourire s’illumine,
Jamais il ne tire, pour qu’elles ne se débinent.
Il est si doux, le gros et il a ma confiance
Même lorsque sa main, se pose sur ma panse.
Bien que ses gestes me comblent, on va en rester là.
Il ne se rend pas compte, ce que ça causera.
Je dois tout nettoyer le chemin de ses doigts
Car bien, qu’à lui, attachée, son odeur m’indispose
Autant celle de sa bouche, que celle de l’andropause.
J’ai besoin de mon flaire, comme lui de ses lunettes,
Pour qu’il ne soit couvert, par un goût de piquette.
Et ça, mesdames et messieurs, plusieurs fois par jour
C’est le même processus, témoignage d’amour
M’obligeant chaque fois à laver le pourtour.
J’avale quelques poils, tant pis pour le retour.